Le Sancy

LE SANCY, diamant de 55 carats, qui à été acquis en 1570 par Mr  Nicolas Harlay, propriétaire du château d’ ISSOU.

Dans l’histoire de la seigneurie d’ Issou, Mr G. Decorde raconte qu’ : « Antoine, roi titulaire du Portugal, prieur de Crato,  possédait le diamant en 1589. Ce même roi, qui devait finir ses jours à Paris, l’a donné en gage à Nicolas de Harlay. Celui-ci finit par s’en rendre acquéreur pour la somme de Cent mille livres tournois.

Au mois de Juillet de la même année, alors que l’armée protestante et l’armée catholique réunies vinrent assiéger Paris, Henri III emprunta le Sancy pour qu’ il serve de gage aux suisses nouvellement recrutés. Mais le roi de France ne devait pas profiter du service que consentait à lui rendre son trésorier.

Mr Nicolas de Harlay avait chargé un de ses serviteurs, homme sûr en qui il avait la plus grande confiance, de porter la pierre précieuse à Henri III. Attaqué en route par une bande de voleurs, le malheureux domestique fut assassiné. On resta longtemps sans savoir ce qu’était devenu l’infortuné serviteur et les suppositions ne manquaient pas de faire jour. Quand on découvrit l’endroit ou il avait été enterré, la certitude qu’on eut alors de son assassinat fit songer à ouvrir son cadavre dans lequel on retrouva la fameuse pierre. Le fidèle envoyé de Mr de Harlay avait pu l’avaler avant de mourir sans qu’aucun des brigands s’en fût aperçu ».

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LE SANCY (réf. Wikipédia), est un diamant jaune pâle de 55,23 carats, découvert en Inde probablement au XVe siècle. Le premier diamant taillé porté par un prince, Charles le Téméraire. Ce dernier le perd à la bataille de Morat en 1476. Vendu un florin par le soldat suisse qui le trouve, il passe de main en main jusqu’au Portugal, où en 1489 il est recensé dans les joyaux du roi.

Mis en gage pour quarante mille livres, il est ensuite vendu pour une somme de cent mille livres, à un gentilhomme français en 1570, Nicolas Harlay de Sancy, baron de Maule, dans les Yvelines actuelles, qui deviendra surintendant des finances d’Henri IV.

Il est alors emporté en France. Vincent Ier de Gonzague tenta plusieurs fois de l’acquérir, en vain. Henri III lui emprunte puis le lui rend. Le diamant est alors envoyé à Londres chez son frère qui le vend en 1604, au roi d’Angleterre Jacques Ier. En 1605, il est mentionné à l’inventaire des joyaux de la couronne britannique comme « un diamant féerique, taillé en facettes, acheté à Sancy. » Henriette-Marie de France, reine d’Angleterre, le vend au cardinal Mazarin en 1657 qui le légue à Louis XIV en 1661 avec 18 autres diamants.

Il est ensuite apposé sur les couronnes de Louis XV en 1722, de Louis XVI en 1774 avant d’être utilisé comme bijoux par Marie-Antoinette.

Le diamant disparaît en 1792 avant d’être retrouvé en 1794. En 1828, il est vendu au prince russe Demidov pour 100 000 francs. Il passe ensuite entre les mains de William Waldorf Astor et est porté par Lady Astor, qui décède en 1964.

Il fait partie des collections du musée du Louvre depuis 1979, date à laquelle il est acheté par le musée pour un million de francs. Il a été exposé dans la galerie d’Apollon, réservée aux joyaux de la couronne française.

04/02/12

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